Formation au statut d'Architruc

Zerkhen, comme chaque matin, se dirigea vers les salles de cours. Comme les apprentis, il traînait un peu des pieds. Il se mêlait étrangement à la foule de jeunes en robe simple qui arpentaient les couloirs.

Il pénétra dans une salle circulaire, vide de monde. Une seule personne. Une jeune femme aux cheveux roux.

Il s'installa calmement et attendit patiemment le début de son cours.

La femme au cheveux roux attendait bras croisés et la tête penchée sur le côté.

Ah ! Te voilà ! Tu es en retard mon cher !

Elle regarda son élève d'un oeil sévère.

Sais-tu que le maître mot de la magie est être à l'heure ! Surtout quand on apprend !

Elle passa une demi heure à lui expliquer le pourquoi du comment être à l'heure en cours.

La magie est une discipline et il ne faut beaucoup !! Comment tu veux y arriver si tu fais n'importe quoi !
Je me fiche que tu sois roi ou autre, ici tu es mon apprenti.
Suis-je claire ?

Elle attendit un moment avant de reprendre.

Bon voyons, pour commencer... Que sais tu de la nécromancie petit apprenti ?

Le Roi est là ! déclama Zerkhen en rentrant avant de s'asseoir.

Je sais, je sais... Tu me l'as déjà répété je ne sais combien de fois... Mais je suis à l'heure, donc inutile de me le rappeler, allons à l'essentiel, j'ai des audiences, après, moi ! râla Zerkhen.
Toi, tu peux te le permettre, de tourner et virer dans la tour à embêter les apprentis ou tenir la jambe à ma femme, mais pas moi !

Moi ? Faire n'importe quoi ? Ha, elle est bien bonne, celle-là ! râla-t-il, s'insurgeant.
C'est qui, qui hier encore terrorisait les apprentis dans la salle d'entraînement en leur montrant... cette vision d'horreur ? A cette pensée, il frémit. Il avait toujours détesté la voir ainsi et en avait la chair de poule à chaque fois. Il redoutait même les prochaines fois où elle "oublierait ses illusions".

Brrrrrrrrrr

Très claire, répondit-il finalement en dégluttissant difficilement.

Ce que je sais... C'est mon sort préféréééééé ! ricana le mage.

C'est... un art qui remonte à la nuit des temps... Il vise à altérer la vie, la rendant mort, expliqua-t-il, énonçant ce qu'on lui avait toujours appris. Mais cela doit bien pouvoir altérer la mort... Enfin, je pense. Mais rien n'est dit à ce sujet.

Enfin... Toujours est-il que ces sorts causent la mort via des moyens divers et variés... Maladies, paralysies, blessures, torture... Et bien d'autres.

J'ai vu que tu étais là ! Mais ne t'attends pas à ce que je t'appelle SA MAJESTE !!!

Je te le répéterai autant de fois que je le juge nécessaire. La magie c'est comme ça ! Une répétition de bon nombre de choses.
Et je me fiche de tes audiences, tu as un cours avec moi !

Elle regarda son élève un moment.

Oh ! Ca ? Mais ce n'était rien ! Et alors, je suis moi ! Toute jolie dans ma splendeur ténébreuse !
Ce n'est pas ma faute si tes élèves ne supporte rien !
Elle ne trouvait pas sa vision si horrible que ça, elle trouvait ça normal. Elle ne voyait pas pourquoi tout le monde réagissait comme ça.

Elle le regarda se disant qu'il voulait faire l'andouille elle allait le piquer au vif, comme à chaque fois.

Oh ! Ce sort ! Celui que tu n'arrives pas à lancer ! Tu crois qu'un jour tu y arriveras ?

Elle le regarda encore un moment puis se mis la main sur le front.

Qu'est ce que tu me racontes là !
A tu vraiment appris la magie et cet art en particulier ? Ou alors tu es écervelé !

Ma Majesté est là, et le répète ! Ma Lichette Préférée ! la railla-t-il comme chaque jour en guise de "Bonjour"

Nianiania, je le sais, maintenant, hop, on avance ! Il n'avait pas très envie de s'attarder sur de la morale.

Ah oui ? Cela se voit que tu n'as aucun coeur, que ton âme est corrompue, ma chère ! dit-il. Si tu étais des nôtres, tu saurais que voir un truc sur pattes qui se décompose, c'est tout sauf splendide ! C'est troué de partout, ça pue, ça grouille, il y a du pus.... Mais c'est immonde !

Il cessa net de faire l'imbécile quand elle parla de son sort préféré.

Mais bien sûr que j'y arriverai ! dit-il avec assurance. Je te le prouverai bien assez tôt !

Mais tu sais bien ce que c'est, j'ai déjà répondu à cette question hier, et encore avant-hier... et encore avant, et avant.... dit-il.

Pourquoi toujours cette question stupide ? demanda-t-il.

Elle regarda d'un regard mauvais quand il l'appela "ma lichette".

Ne me répond pas comme ça ! On avance si je veux ! Et si j'ai décidé qu'on revienne sur le sujet jour après jour c'est ce qu'on fera !

Elle regarda Zerkhen un moment.

Comment ça je ne suis pas belle ! Vous ne supportez rien ! Je suis belle, un point c'est tout. Et si tu continue je peux enlever mon illusion.

Elle le regarda avec des yeux espiègle et une envie d'enlever mon illusion.

Ah oui ? J'attends de vois ça avec impatience mais en attendant si tu veux je peux te faire une démonstration de ce sort ?

Elle regarda son élève avec des yeux sévère.

Ah oui ? Mais tu ne sais pas y répondre, alors ça veut dire que la leçon n'est pas encore entré dans ta tête pleine de courant d'air !!

Aucune question n'est stupide !! Tu devrais le savoir. Mais visiblement tu as tout oublié de tes enseignements. Tu ne sais même pas expliquer ta propre spécialité.
C'est le savoir qui te forge et t'empêche de faire des erreurs ou de les corriger. Si tu n'as pas le savoir, la pratique ne te sert à rien !!

Booooh, c'est affectueux, voyons ! dit-il. Faut pas te vexer pour si peu... Raaah, ces liches, ce que ça peut être suceptible !

Votre serviteur reviendra donc sur ce sujet si Madame le veut... lui dit-il pour lui faire plaisir, sachant qu'il avait assez gratté les endroits sensibles avant.

Si, si, bien sûr que tu es belle... Juste que certains n'ont aucun goût...

Non, non ! Tu es très belle ! lui assura-t-il, espérant pouvoir éviter cette vision qu'il détestait tant.

Euh... je préfèrerais lancer ce sort moi-même, plutôt que d'avoir une démonstration, ce serait plus... gratifiant... vois-tu ? lui demanda-t-il.

Tu tiens tant à le savoir alors que tu connais cet art à la perfection ?

Bien... dit-il sans conviction.

La nécromancie est un art manipulant les arcanes. Elle est apparue aux alentours du premier millénaire de notre ère, sous l'égide de la divinité Tyruà. Cette dernière avait pour crédo "la meilleure défense, c'est l'attaque". Or nous savons tous qu'un bon ennemi est un ennemi mort ! Certains étaient parfois récalcitrants à se faire crâmer, geler ou même foudroyer... Il fallait trouver une autre méthode plus efficace... Manipuler les énergies vitales... expliquait-il.

Mais ce n'était pas chose sans risques. Les premières expériences tournèrent à un échec cuisant. mais très vite, elle apprit les systèmes arcaniques permettant tout cela. Il était possible d'altérer la vie de différentes manières. Que ce soit via des maladies, poisons ou autres méthodes naturelles ; ou via des effets résultant de sortilèges connus. Il fallait donc obtenir de tels effets via la magie, une forme des arcanes pas encore connue et qui ne pourrait être contrée facilement. Après de nombreuses années, décennies de recherches, Tyruà développa notre art et le porta très vite à son apogée.

Il fut connu en un temps record et adopté par les mages royaux tout aussi vite. Tout d'abord dans le but de diversifier leurs connaissances, mais ensuite dans l'optique de nouvelles techniques de torture... C'est à partir de ce moment, où l'homme l'utilisa à des fins autres que son usage principal, que cet art commença à acquérir la mauvaise réputation dont il jouit actuellement.

Il s'étendait sur l'histoire de tout ça, mais jugeait qu'il en avait assez dit.

Actuellement, cet art est exclusivement utilisé afin de mettre à mort une ou plusieurs cibles données. Que ce soit via un froid gelant les chairs, une paralysie gagnant les muscles, des membres arrachés... Bref, des manifestations arcaniques dites "classiques" issues des autres sortilèges connus.
Mais il y a aussi une forme plus avancée, s'intéressant particulièrement au maniement des énergies vitales. C'est certainement l'aspect de cet art le plus délicat d'entre tous. Celui qui a corrompu l'esprit des hommes, leur conférant un sentiment de pouvoir, de droit de vie et de mort sur n'importe quel être vivant...

Mais ! dit-il soudain. Il n'y a pas que la voie noire qui existe... la forme primitive de cet art, celle maniant aussi les énergies dans le sens inverse, c'est à dire de la mort vers la vie existe encore. Mais elle est inconnue car tombée en désuétude depuis bien longtemps. Elle permet aux initiés de réparer les dégâts de la nécromancie dite "classique"...

Il s'arrêta là, reprenant son souffle, car il avait débité tout cela à une vitesse folle.

Elle ne dit rien , ignorant Zerkhen entrain de se rattraper sur ses précédentes piques envers elle.
Elle dit simplement un : Bien sûr que je suis belle, personne ne devrait en douter !

Il n'est pas de moi dont il s'agit mais de toi.
Ce que je tiens à savoir c'est ce que toi tu connais. Ce que je sais, je vais tenter de te l'enseigner.

Elle écouta Zerkhen en faisant des allées et venues devant lui.

Bien ! Je vois que tout n'est pas perdu dans les abysses de ta cervelle !
Maintenant nous allons pouvoir avancer.

Elle sorti un gros grimoire et le posa devant Zerkhen.

Les voies de la nécromancie sont nombreuses et certaines ont été oubliées. Heureusement pour certaines branches et ce fut de grosses perte pour d'autres.
Bien qu'on en diras certaines résurrections étaient dues à la nécromancie. Pourquoi me diras tu ?

Parce que comme tu l'as dit, la nécromancie consiste en la manipulation de l'énergie vitale.
Bien entendu, la nécromancie demandait certains sacrifice. Mais on pouvait utiliser l'énergie vitale de ce qui nous entourait pour ressusciter. Bien entendu cette technique est peu connu de tous.

Certaines voies de la nécromancie peuvent soigner. Il existe des pratiques où l'on peu utiliser sa propre énergie vitale afin de soigner quelqu'un de ses blessures.

Elle marqua une pause.

Tu peux utiliser aussi l'énergie de tes alliés pour te soigner, mais cela cause souvent des effets néfastes sur le lanceur de sort. Depuis lors cette utilisation à été proscrite mais beaucoup la pratique encore en secret.

Il existe les voies du sang.

La magie se fait à partir du propre sang du lanceur de sort ou celui d'autre personne. Chaque sort que tu lanceras devra utiliser de ton sang.
Je te déconseille vivement cette voie. Elle est aussi puissante que dangereuse. Elle aurait que pour effet de te corrompre. Le sang donne un tel pouvoir sur la vie qu'il en est aussi dangereux.
Je pense qu'en utilisant cette voie tu peux oublier le conseil des archimages.

Elle marqua encore une pause.

Quoique tu fasses et malgré toi la nécromancie ne se fait jamais sans sacrifice. Et quand on va trop loin on finit ... comme moi....
ET CA JE TE LE DECONSEILLE !!!! Cria-t-elle sans prévenir.

Il est vrai que pour une tolekie, tu es... ravissante... Tu n'aurais pas quelques leethyans par mi tes ancêtres ? demanda-t-il.

Oh, mais je compte bien apprendre, ma chère ! dit-il avec fermeté et motivation.

Zerkhen ne put s'empêcher de se jeter sur le grimoire pour aller le feuilleter. Un gros livre et il succombait...

Certaines ? Seulement certaines ? Je croyais que toutes étaient issues de notre art ? Mais qu'ils voulaient juste ne pas l'avouer ? demanda-t-il.

Il écouta tout le discours de Sylthara sans ciller, visiblement passionné jusqu'à ce qu'elle se mette à hurler.

Houla ! Pas si fort, je ne suis pas sourd ! répliqua-t-il.

Peut être dit-elle ! Je n'y ai jamais réfléchit quand à mes origines leethyans possible. As-tu un moyen de le savoir. Dit-elle amusée.

J'espère bien que tu comptes apprendre, je n'ai pas envie de perdre mon temps.

Elle le regardait feuilleter le livre.

Ca tombe bien tu vas le lire pour dans deux jours.

Certaines ? Euh qu'est ce que je dis ? Oui toute mais avec le temps on a apprit à dire certaines. Ce que tu dis est vrai.

Elle regardait Zerkhen et hurlait encore.

CROIS MOI JE VEILLERAI A CE QUE TU NE DEVIENNE PAS UNE LICHE !!!!!!

C'EST COMPRIS ?

Pour cela, la meilleure informatrice serait encore Vhaidra... suggéra-t-il. Quant à comment la trouver...

Chouette ! dit-il quand il reçut l'ordre de dévorer le livre. Il s'y mit même dans la minute qui suivit.

Moi, une liche ?! Jamais de la vie ! Je suis trop beau pour devenir laid ! hurla-t-il à son tour avec toute la prétention Zerkhénienne possible.

Hmm Dit-elle simplement en réponse à Zerkhen concernant Vhaidra.

Elle lui ferma le livre sous les yeux.

La leçon est elle finit ? L'ai-je indiquée ?

Elle le regarda droit dans les yeux.

Peut être que tu trouves moche, petit prétentieux. Mais tu ne cracherais pas sur les pouvoir que cela confère !
Et pour cause bien connue, je te mets en garde. Le pouvoir est certes tentant mais beaucoup de choses ne sont pas bonnes à prendre sous cette forme maudite.

Zerkhen ne répondit pas au grognement de Sylthara.

Non, Sylthara. Quelle est donc la suite du programme ? demanda-t-il alors.

Il émit ensuite un grommellement signalant qu'il n'était pas tout à fait d'accord avec elle.

Je préfère rester beau ! Je refuse de devenir comme... ça pour une question de pouvoir. De toute façon, ça ne m'intéresse pas... avoua-t-il. Ce qui était vrai, car depuis tout jeune, il trouvait cela inutile au possible, un gâchis énorme. Pouvoir ou pas pouvoir, il préférait conserver sa beauté.

Tant mieux que tu refuses cela même si c'est pour une question narcissique. Je préfère cela à une fausse raison, et convoiter le pouvoir.

Elle regarda Zerkhen au moins pendant une minute avant de se diriger vers le tableau où elle avait marqué par avance des symboles étranges. Certains étaient connu du mage d'autre non.

Les arcanes sont bien complexe. Tu reconnais certains de ses symbole n'est ce pas ? Symboles représentant notre Art.
Nous allons les étudier aujourd'hui !

Elle commença donc un cours assommant sur les symboles magiques.

Pffff... Le pouvoir je l'ai déjà ici, voyons ! dit-il. Gouverner cette île est déjà assez de travail, je ne vais pas m'en donner plus !

Oui, bien sûr que je les connais... dit-il.

Puis il écouta son cours qui, finalement était quand même assez assommant.

Mais moi oui , je vais t'en donner du travail !
Dit-elle en riant.

Elle lui tient un discours sur les symboles magique pendant au moins trois heures de temps.
Les audiences avaient déjà bien commencée et les paysans commençaient à s'impatienter.

Ca, ça m'aurait étonné... Bourreau ! cria-t-il.

Il écouta ensuite cet interminable cours, pensant qu'il ne finirait jamais. Il manqua même de piquer un petit somme en plein milieu...

ZERKHEN ! Ecoutes moi quand je parle !! Le rabroua-t-elle sévèrement.

Pour demain tu me feras le résumé de tout ce que je t'es dit aujourd'hui et tu liras le livre.

Elle le regardait d'un oeil mauvais et l'incita à sortir du cours.

Je t'écoute... grommela-t-il dans la barbe qu'il n'avait pas.

Oui Madame...

Il ne se fit pas prier pour sortir du cours en courant pour aller assurer ses audiences, son livre sous le bras.


Le lendemain, Zerkhen revint dans la salle de cours, son résumé à la main, le livre dans l'autre. Il s'installa sur sa chaise et attendit Sylthara.

La jeune femme aux cheveux roux arriva en trombe et s'installa.

Bonjour Nailo !
As-tu préparé ce que je t'es demandé ?

Elle le regarda un moment.

Je t'écoute, qu'as tu retenu des symboles ?

Bonjour, ma lichette, répliqua Zerkhen.
Oui, bien sûr.

Il enchaîna par un long résumé du cours de la veille et du livre qu'elle lui avait donné à lire.

Bien ! C'est pas mal.

Allons mettre cela en pratique veux tu ?

Elle l'invita à la suivre vers les salles d'entrainement.

Vas y lance un sort.

Zerkhen était fier de lui.

Avec plaisir, dit-il quand elle lui proposa d'aller s'entraîner.
Comme d'habitude, la salle était pleine d'apprentis, mais il s'en fichait, il voulait sa place...

Lequel veux-tu voir ? demanda-t-il.

Elle allait voir son élève à l'oeuvre. Enfin tout avait rapport avec les symboles magiques.

Celui que tu veux. Et tu me donnera après son arcane et pourquoi il appartient à une école particulière et non une autre.

Elle voulait voir si il avait acquis la connaissance par sa lecture.

Zerkhen réfléchit un moment quand elle lui laissa le choix de son joujou du jour. Puis il se mit à la tâche, lançant son sortilège avec un air heureux.

Puis il répondit aux questions de Sylthara du mieux qu'il put.

Mon cher Zerkhen tu es bien plus doué dans la pratique que dans la théorie.

Tu as oublié un détail, un détail qui peut changer les choses.

Elle sourit et s'approcha de lui.

Comment puise tu l'énergie magique ? Y as tu seulement pensé ?
Je sais que tu connais la réponse. Mais il me faut l'entendre.

Elle fit le tour de Zerkhen.

Ce qui fait que ta magie n'est pas instable. Ton contrôle de ta puissance d'où viennent-il ?

Merci, merci, la remercia-t-il, fier de lui.

Ah ? demanda-t-il, et il eut vite la réponse.

Eh bien, nounouille, c'est TOI qui me fournit cette énergie nécessaire... Il fit mine de bouder.

Quant au contrôle de tout cela, c'est également dû à des années entières d'apprentissage intensif.. Et à une certaine connaissance de l'Art.

Mais de rien. Mais je ne te féliciterai que quand tu auras atteint ton objectif !

Elle retourna autour de lui, en fait elle regardait les ornements de sa robe.

Nounouille mais ce n'est pas moi c'est l'autre !!! Dit-elle en faisant semblant de s'offusquer.

Effectivement il y a de moi mais il y a quelqu'un d'autre. Je te signale que tu ne lance pas que des sorts qui me sont propres. De plus crois tu tout le monde capable de capter l'énergie magique ? Bien sur que non. Même si nous fournissons certaine choses permettant aux mages de lancer leurs sorts, ils faut qu'il soient eux même imprégnées de cette énergie.

ton éleveur de dromadaire ne pourrait rien faire du tout même avec la meilleure volonté du monde !!

Elle eut les yeux dans le vague.

OUI hurla-t-elle.
L'apprentissage et la discipline sont les maitrs mots de l'Art.
La connaissance, le savoir, la pratique et le subit.

Il grogna un peu, parce qu'il n'était pas prêt d'avoir ses félicitations, d'autant plus qu'elle retardait tout chaque jour... Il n'en voyait jamais la fin.

L'autre ? Vhaidra ? Et alors ? N'es-tu pas sa représentante en ces lieux ? demanda-t-il ouvertement devant ses apprentis.

Donc je suis une éponge qui a absorbé des énergies ? demanda-t-il en faisant soudain un peu le pitre.

Vous, là, passez les éponges ! cria-t-il aux apprentis sans espoir de réactions de leur part.

Tu sais, lui, à part ses dromadaires et venir se plaindre... Il se râcla la gorge.

Il ne put qu'approuver les derniers mots de Sylthara.

Prenez-en de la graine, vous ! dit-il aux apprentis.

Sylthara se mis la main sur le front quand il parla d'elle devant ses apprentis en temps que divinité.

Dans l'Art il faut aussi savoir taire ses savoirs.

Elle l'ignora et parti. Visiblement le cours était terminé et Zerkhen pouvait s'attendre à ce que le lendemain soit...horrible.

Chose que je sais faire, ma Dame, répliqua Zerkhen. Il n'eut pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit d'autre qu'elle était déjà partie.

Il ne comprenait pas ce qui avait pu la vexer à ce point.

Quelque heures plus tard pendant les audiences, la rouquine se pointa devant Zerkhen.
Elle lui apporta un livre bien épais.

Tiens, tu as là l'histoire des divinités et de l'énergie magique.
Bien sur tout n'est pas bon à prendre, c'est un livre après tout.
Il y a aussi un bon chapitre sur le métabolisme des mages. JE TE CONSEILLE DE LE LIRE.

Elle se tourna vers les plaignant.

QU'EST CE QUE VOUS AVEZ A ME REGARDER COMME CA ?

Elle commença a faire des gestes que Zerkhen reconnu comme une incantation, qu'elle arrêta au dernier moment. CElui-ci pu dire un ouf. XD

Elle se retourna devant Zerkhen.

A tu réfléchit à ma phrase de ce matin ?

Zerkhen regarda Sylthara rentrer pendant ses audiences. Il la vit lui donner un gros livre et lui demanda.

Où as-tu trouvé ça ? Ce livre n'a jamais été dans notre bibliothèque ! Où as-tu chipé ça ?

Je le lirai. A son ton, il tentait de lui faire comprendre que ce n'était pas le meilleur moment pour lui donner un cours, mais ses yeux indiquaient qu'il avait envie de dévorer le livre sur place plutôt que de gérer ses plaignants.

Il ferma les yeux de crainte quand elle fit sa scène aux paysans. Heureusement, elle se retint juste à temps. Il adressa un signe aux plaignants "Couic", le doigt passant sous sa gorge.

Bien sûr ! affirma-t-il.

Sylthara regardait Zerkhen dans les yeux.

C'est un livre qui m'a appartenu. Je ne crois pas que ce soit interdit de posséder des livres.
NE LIS PAS LES DERNIER CHAPITRES !!! Hurla -t-elle tellement fort que tout Darkh aurait pu l'entendre.
Il révèle certaines choses qui recèle des arcanes interdits. hmm j'avais du l'avoir pendant un de mes...massacre. Murmura-t-elle.

Elle fit le tour des plaignants pour voir de quelle sorte de gens était composé la file.

Oh ! Un mage là ! s'exclama-t-elle.

Alors cher élève qu'en a tu retiré ? C'était une leçon après tout.

Elle regarda le mage dans la file en penchant la tête sur le côté et avec un petit rire.

Bien, dans ce cas il n'y a pas de soucis, répliqua Zerkhen avant de se prendre son hurlement en pleine figure.

Oulà, du calme, Sylthara ! Tu vas faire peur à tout ce petit monde ! grogna-t-il.

Ah ? Je crois que je ne souhaite pas savoir de quoi il retourne... Les choses de "laids", je les laisse... Il n'avait pas l'air très inspiré par tout ça.

Le mage devant qui elle s'était arrêtée tremblait comme une feuille. Il connaissait non seulement le statut de la rouquine, mais aussi son passé.
Il se faisait tout petit quand elle lui parlait.

Moi ? Euh... que j'ai une chance inouïe d'être en vie ? tenta-t-il.

DANS LES ARCANES INTERNIT IL N'Y A PAS QUE DES CHOSES DE LAID ! Hurlait elle en regardant le mage.

Elle mis un doigt sur la bouche du mage et rit.

Ce n'est pas à toi que je parlais mais à cet écervellé assit sur son trône admirant sa splendide personne. Elle rit.

Une chance inouïe d'être en vie ? Demanda-t-elle intriguée.

Moui, enfin, si tu t'en es servi pour des massacres... je ne tiens pas à lire la fin de ce livre... sois-en sûre, dit-il. Et puis, je ne suis pas assez décrépit pour lancer ces sortilèges, murmura-t-il pour lui-même.

Ah ? demanda le plaignant en tremblant toujours autant.

Oui... euh... vous... hmmmm, tenta-t-il.

Que certaines choses feraient mieux de rester cachées, dit-il, lui assurant ainsi qu'il avait bien retenu sa leçon du matin.

Mais ! Mais aussi... Il énuméra tout ce qu'elle avait voulu qu'il retienne dans ses cours.

Je n'ai pas dit que je l'avais utilisé pour mes massacre. Elle rit un moment. J'ai dit que je l'avais eu pendant un massacre. J'avais du le trouver chez un mage. Ce ne sont pas les pouvoir de décrepit , c'est quelque chose que tu pourrait optenir en étant toi même. Elle fini sa phrase assez sèchement.

Elle tournoya autour du mage et regardait toujours sa robe.

Oui cet écervelé préfère se regarder dans un miroir et sur son trône. Elle rit aux éclat imaginant le roi devant son miroir le matin.

Oui ? Je ? Dit elle au mage.

Elle sourit. Elle ne regardait jamais Zerkhen mais le mage. Elle avait l'air de faire une fixation dessus.

Aaaaaaaaaaaaah ! Je vois que tout ne s'est pas enfuit de ta tête. Aurais-tu enfin fermé les portes qui faisait courant d'air. Elle riait toujours amusée par ses propres phrases.

Ah, cela change la donne, ma chère ! Mais... dans ce cas... pourquoi ne pas les lire ? Cela n'engage à rien... J'aimerais savoir ce qui te pousse à me l'interdire de manière aussi virulente... dit-il.

Oui, les portes sont fermées, j'ai assez aéré, répondit-il, sur le même ton de rigolade qu'elle.

Vous... vous êtes... enfin... une... Il tremblait comme une feuille et claquait littéralement des genoux.

Les raisons ? Et bien certains arcanes interdit dont je t'ai parlé en font parti. Il y a des choses qui dépassent tes compétences et qui peuvent avoir de lourdes conséquences sur toi mais aussi sur ce qui t'entoure. Je n'ai pas à t'en dire plus.

Elle regardait toujours se mage peureux.

Oui et bien n'aère pas de si tôt on a beaucoup à faire.

Elle regardait le mage claquer des genoux et souleva sa robe pour voir si c'était bien ses genoux qui claquaient.

Je suis une ?

Bien, ma Dame ! dit-il avant de se faire rappeler à l'ordre par sa femme, qui n'appréciait pas du tout que son oracle lui vole la vedette.

Le mage était outré de se faire soulever la robe mais ne put rien dire, la gorge nouée par la peur.

Une l... llll..... li... che... Il avait appris auprès de Zerkhen qu'il ne faisait pas bon tenir trop sa langue dans cette tour, mais il allait probablement apprendre le contraire d'ici quelques secondes.

Elle regardait le mage puis éclata de rire.

Oui et alors ? Crois tu que je vais tous vous massacrer en un sort ? Elle riait.
Je pourrait mais je ne suis pas d'humeur et je ne suis pas d'humeur.

Elle aida le mage à se relever.

Donc aucune raison de me craindre. Je ne dit pas ... Les jours où je suis de mauvaises humeur... il arrive que je fasse une bêtise. Ah mais oui je suis de mauvaise humeur en fait.

Elle rit encore mais cette fois en plus inquiétant.
Mais je suis toujours aussi belle et puissante. Dit elle en se donnant l'air important.

Son regard changea en un rien de temps.

Quoi que ça pourrait s'arranger finalement. Un petit sort et hop plus de mage. Ca pourrait être marrant.

Elle tourna son regard vers Zerkhen et enleva son illusion en riant aux éclats.

Le mage ainsi que les paysans tremblaient tous en un concerto pour genoux.

Plus elle parlait, plus le concert se faisait entendre.

Non, pitié, je vous en supplie, implora le mage à genoux, la tête dans le sol, n'osant croiser son regard.

Non ! cria Zerkhen, mais il était trop tard, il devait fermer les yeux pour ne pas avoir envie de vomir.

Elle regardait tout le monde avec fierté.

Alors jeune mage ! Heureux de voir la vérité ?
Peut être que ma leçon s'impose pour vous. Je vous conseille d'y réfléchir à deux fois.

Dans le regard de la rouquine était mêlé de l'effet de sa malédiction c'est à dire mauvais et de souffrances.
Mais elle pétait son cable.

Si vous voulez je vous fait une démonstration !

L'interrogé ne répondit pas, il était trop concentré sur son concert.

Sylthara, non, ils ont déjà assez de démonstrations avec moi, je les maltraite quelque peu assez régulièrement, tu sais... déclara Zerkhen.

Elle se retourna vers Zerkhen et alla vers lui laissant le mage avec sa peur.

Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pourrais-je pas m'amuser ? Ton éleveur de dromadaire est là, je pourrait t'en débarrasser. Ca laisserai plus de temps pour tes cours.

Elle avait le regard glacial d'une liche.

Un tout petit sort et c'est réglé.

Zerkhen n'osait pas ouvrir les yeux. Il lui parlait à l'aveuglette, essayant de deviner où elle était.

Parce que. Mon éleveur personnel n'est pas là pour se plaindre... Enfin, j'espère... Le problème a été réglé, normalement... dit-il.

Il ne vit pas son regard, mais sentait qu'elle n'était pas dans son état normal.

Est-ce vraiment ta volonté ? demanda-t-il.

Alors je tue le mage ?

Dit elle avec une voix très...liche.

Ma volonté ? Bien sûr ! fit-elle.

Ce que ne voyait pas Zerkhen c'est son côté lucide. Elle lui donnait une leçon à travers son état actuel.

tu sais comme ça, je suis plus apte à réussir les arcanes interdit. Je peux tout te montrer des dernier chapitre de ce livre.

Sa voix était toujours aussi glaciale.

Sur le mage qui ne sais pas tenir sa langue !

Pourquoi le tuer ? Tu n'en as aucune raison ! répliqua-t-il.

Oui, je le sais bien... dit-il. Je ne suis pas certain de vouloir vraiment savoir, et encore moins voir ce que contiennent les derniers chapitres de ce livre...

Si j'en ai une ! Il n'a pas retenu sa langue !

Elle rit lichement.

Oh ! si tu y mettais les yeux je suis sûre que tu voudrais céder à la tentation.