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 Chapitre 4

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Yindrel Eryl'Anthiir
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Yindrel Eryl'Anthiir


Nombre de messages : 2061
Date d'inscription : 21/10/2008

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MessageSujet: Chapitre 4   Chapitre 4 Icon_minitimeDim 12 Déc - 13:28

Très vite, ils furent en vue de la forêt d'Yraan. Forêt qui portait à tort ce nom. Il s'agissait en réalité plus d'un bois, même d'un bosquet que d'autre chose. Mais les tolekis avaient pour la grande majorité un tel complexe de supériorité qu'ils voyaient tout en grand, en très grand. La preuve en était de leur pays, qu'ils qualifiaient d'empire ; mais aussi de leur souverain, Alanden Fryar qui s'était auto-proclamé empereur, satisfaisant ainsi son égo surdimensionné. Ego aussi grand que sa cruauté et son amour public pour la guerre...

Le plus vite qu'ils le purent, ils se mirent au couvert des arbres. Frênes et chênes en tout genre composaient la majeure partie du bosquet. Ici et là, des buissons touffus de houx commençaient à arborer leurs fruits rouges.
Il y a un orme au cœur de la forêt, les informa Yrillaë, pensive. Mais contrairement à ce qu'elle avait pu penser, ni Alniyiah ni Azanart ne furent surpris de l'apprendre.

Ces gens qui semblaient les chercher depuis qu'ils étaient passés à Enaïkal et qui devaient sans doute souhaiter que ses compagnons de route cessent leur quête ne lui inspiraient rien qui vaille. L'homme encapuchonné lui avait paru fier et surtout arrogant, un des défauts qui lui faisaient le plus horreur. Sa façon de parler, sa manière d'agir, même en se répétant mentalement qu'il avait dû recevoir l'ordre d'agir ainsi, elle n'arrivait pas à l'apprécier. Selon elle, il y avait anguille sous roche... Elle devait mettre tout cela au clair, mais aussi aider ses acolytes à ne pas se faire prendre avant d'avoir trouvé l'épée. En se rendant au pied de l'Arbre Millénaire de ce bosquet, elle espérait bien trouver réponse à ses questions.

L'orme de la forêt d'Yraan était connu dans tout Heeldä. Des bardes à l'imagination débordante ou ayant un peu trop joué avec la boisson en avait fait une créature magique au feuillage doré, un arbre doté de vie, d'intelligence et de parole. Que de sottises ! La réalité était toute autre. Ce n'était qu'un arbre, une entité végétale qui avait plus de mille ans d'âge. Hormis le bruissement du vent dans ses branches, les gazouillis des oiseaux dans son feuillage, personne de sensé ne l'avait jamais entendu parler. Sauf peut-être les druides de la région, mais rien d'anormal étant donné que ces derniers pouvaient, disait-on, « écouter la nature parler ».
Cet arbre était un lieu de culte, un endroit choisi par les grands prêtres elfes du Haut Panthéon pour vénérer ces divinités. Ils étaient au nombre de six, et seulement la moitié daignait se faire connaître de la population et accepte le contact avec d'autres êtres vivants. Et il était fort probable que la voix de l'arbre des légendes et autres ragots ne soient en réalité que la voix de ces prêtres...

Assez rapidement, ils purent cependant constater la véracité des rumeurs quant au feuillage de l'arbre. Des feuilles à l'apparence dorée en plein jour, avec les jeux de lumières, ce n'était pas impossible. Mais pas en pleine nuit... Aucune explication rationnelle n'était plausible en l'état des chose, et pourtant ! Les feuilles semblaient recouvertes d'or pur. Elles paraissaient fines et fragiles. Pourtant, une bourrasque de vent qui souffla soudain ne parvint même pas à en décrocher une seule.

La magie est reine en ce lieu, murmura la prêtresse d'Ylliaë pour elle-même. Elle avait toujours entendu dire cela, mais certaines choses inhabituelles réussirent à la convaincre de la véracité de ce ouï-dire.

Au fur et à mesure qu'ils approchaient, ils purent constater les dimensions gigantesques de l'orme d'Yraan. A vue d'œil, même trois personnes réunies se tenant par la main n'auraient pas réussi à faire le tour de l'arbre avec leurs bras tant le tronc était large. Elle leva les yeux vers le ciel. Le feuillage semblait toucher le ciel d'automne, ses étoiles, et l'astre divin symbole d'Yliaë. L'Elun était à son zénith. La prêtresse y vit un signe, mais peut-être n'était-ce qu'une coïncidence.

Elle se dirigea vers le centre de la clairière, au pied de l'arbre gigantesque. Murmurant des mots inaudibles pour ses compagnons, elle entama une prière aux dieux. Selon elle, le lieu s'y prêtait, tout comme la position des astres. Hasard ou pas, un courant d'air chaud s'engouffra dans la forêt, faisant voler les pans des robes des deux femmes.

Soudain, Azanart leva les yeux vers les premières branches de l'orme. Un bruit s'était fait entendre. Sans doute des oiseaux avait-il pensé. Malgré l'ambiance apaisante qui régnait en ce lieu, il ne pouvait s'empêcher de rester sur ses gardes. Au bout de quelques instants à fixer attentivement le feuillage, il put apercevoir, assises sur la branche la plus basse, trois elfes à la peau claire et aux cheveux blonds comme les blés. Il aurait pourtant juré qu'une seconde plus tôt, elles n'y étaient pas. Pour s'en assurer, il cligna plusieurs fois des yeux, mais ce n'était pas une hallucination due à la fatigue qui le gagnait malgré leurs pauses pour reposer leurs montures. Instinctivement, il porta la main à la garde de son épée, mais il finit par se raviser quand il vit Alniyiah lui faire signe de se calmer.

Yrillaë s'approcha un peu plus de l'arbre et s'inclina poliment devant les trois prêtresses sur leur branche. L'une d'entre elle, une elfe à la peau plus claire que les autres et aux cheveux d'un blond presque laiteux, descendit en premier de l'arbre, suivie d'une elfe dorée, puis de la dernière. En guise de réponse, elles saluèrent toutes trois Yrillaë et ses compagnons. L'elfe de lune et celle qui était descendue en dernier ajoutèrent cependant une salutation verbale tandis que l'autre conserva son mutisme. A n'en pas douter, celle des trois qui n'émit pas un mot devait être une adepte de Vhaidra Aeswiir, la déesse silencieuse de la magie. Les deux autres étaient respectivement prêtresses d'Eàrawyn, déesse du temps pour les elfes de lune et Syndaar Tweil, dieu de la nature pour les elfes des bois.

L'adepte d'Ylliaë ne tarda pas à expliquer aux autres prêtresses la raison de leur venue, mais aussi celle qui les avait poussés à se diriger vers Darkhenyâ. À la grande surprise des trois compagnons, la silencieuse prit la parole pour quelques rares mots afin de leur annoncer qu'elles les aideraient à semer leurs poursuivants en leur proposant un autre chemin, secret et plus rapide, afin de gagner la ville d'Ust. L'elfe des bois priant la déesse drow prononça alors dans la foulée une incantation qui, une fois achevée, fit lever une des racines de l'orme pour révéler un passage souterrain.

À nouveau, le guerrier se méfia de cela. Passer sous terre, surtout après avoir vu ce qu'avaient fait les eweàn à Helwen Theòl, ne lui inspirait rien qui vaille. Pour lui, sous terre, c'était la place des défunts et le domaine de créatures toutes aussi peu dignes de confiance qu'une horde de dragons verts furieux, si tant est que les dragons se déplacent en hordes.
En revanche, Alniyiah semblait en admiration devant la prestation magique de l'Arhtenelkhien. Il en était de même pour Yrillaë, qui accordait à sa consœur un profond respect, tant à cause de ce qu'elle venait d'accomplir que par la divinité qu'elle vénérait. Elle décida sans trop d'hésitation d'accorder sa confiance en ces personnes. Si proches des dieux du Haut Panthéon, elle ne voyait comment elles pouvaient chercher leur perte ou les mettre en danger d'une quelconque manière. Mais la voie des dieux était impénétrable, et en ce lieu, tous ignoraient ce que leur réservait l'avenir...

Elle s'engagea donc dans le passage après avoir invité ses deux compagnons à faire de même. L'une suivit sans rechigner, l'autre était tendue et n'appréciait visiblement pas cette idée. Mais il suivit tout de même, fermant la marche, la main toujours portée à la garde de son épée.

***

Dans le village d'Enaïkal, à l'Auberge du Trou du Diable, l'homme encapuchonné de noir souriait dans l'ombre. Il avait aperçu au milieu de ces humains deux alnehuyën. A Tolesh, il était rare d'en croiser, mais étant donné la proximité de la frontière avec l'Ahel, ce n'était pas impossible. Étaient-ce ceux qu'il était parti chercher ? Ou de simples civils sans intérêt pour lui ? Ses yeux violets toisaient les ivrognes avec insistance, espérant une quelconque information. Comme espéré, les tolekis qui quelques secondes auparavant chantaient et dansaient sous l'emprise de l'alcool fixaient l'inconnu avec des yeux ronds pleins d'intérêt. Malgré leur ivresse, ils avaient su déceler l'origine haraz de ceux qui étaient recherchés, le langage employé les ayant largement mis sur la voie.

L'aubergiste, seul à être resté sobre parmi tout le monde qui se trouvait là, héla alors le messager.

Pour sûr que j'les ai vus ! Y sont partis y a que'ques minutes ! déclara-t-il tout en essuyant une chope avec un torchon pourtant humide. Par là, ajouta-t-il en montrant vaguement la porte de l'arrière boutique avec son menton. Malgré son ton négligé, à ses yeux et à ses épaules hautes il semblait affreusement fier de sa délation, comme tout toleki vendant un haraz à qui en voulait à leur peau.

L'homme encapuchonné ne tarda pas à voir ce que l'humain montrait et à comprendre qu'il s'agissait d'une sortie. Alors qu'il s'apprêtait à sortir du bâtiment, un des soldats du roi arriva en courant et en hurlant « Ils s'enfuient ! ». L'homme sous sa cape dissimula une expression d'indignation et la frustration de les avoir ratés de si peu. Quand le roi lui avait confié la mission de ramener sa fille, il avait accepté sans poser de questions. Il le faisait cependant pour le roi, certes, mais surtout pour sa sœur.

De son air habituel, il déclara seulement, à l'attention du soldat :
Retournez dehors et attendez-moi, j'ai un rapport à faire... Il profitait de l'importance que le roi lui avait donné. Il était à la tête de sa petite compagnie et souhaitait bien en profiter. Rares étaient les occasions où il pouvait donner des ordres, il était hors de question pour lui de gâcher celle-ci... S'amuser un petit moment ne ferait certainement pas de mal...

Ne pouvant s'opposer à l'ordre qui venait de lui être donné, le haraz en armure sortit de la taverne.

Ôtant sa capuche et révélant ainsi son visage d'eweà, Zerkhen Armon'Thaar, frère de la reine de l'Ahel, s'approcha de l'aubergiste pour lui demander un lieu paisible pour quelques minutes. L'humain, effrayé par cet homme à cause des nombreuses rumeurs qui courraient sur ceux de son espèce, lui tendit malhabilement une clef rouillée et lui indiqua en bégayant quelle serrure elle ouvrait sans même oser demander une quelconque contribution financière. Le eweà le gratifia d'un remerciement sincère et se dirigea vers la pièce qui lui avait été indiquée. Au calme et à l'abri des regards malvenus, il ne tarda pas à entamer une incantation qui, une fois achevée, le mena directement dans les couloirs du palais d'Alz. Il apparut face à un des soldats royaux gardant la porte de la salle du trône. Ce dernier, surpris, pointa une dague sous le cou du mage avant de se raviser en voyant à qui il avait affaire. Le mage ne sembla pas en tenir compte et demanda promptement une audience avec le roi, spécifiant qu'il avait des nouvelles de sa fille. L'information fut transmise par l'autre garde presque aussitôt, qui ressortit de la salle du trône dans un court délai pour annoncer à l'eweà qu'il pouvait passer. Les deux gardes ouvrirent la lourde porte et s'écartèrent pour lui laisser le passage.

Mahylen Azalkayanah siégeait sur son trône, seul. La reine était absente, chose assez rare. Le roi se leva en voyant le mage venir aux nouvelles. Il lui jeta un regard interrogateur, attendant au plus vite les nouvelles qu'il avait à lui annoncer. Zerkhen, après s'être poliment incliné devant le souverain, lui expliqua la situation.

Nous avons réussi à les localiser. Ils sont récemment passés en Empire Toleki, dans le village portuaire d'Enaïkal. L'aubergiste du coin a affirmé les avoir vu « il y a peu » et qu'ils étaient repartis presque aussitôt, sans pour autant pouvoir nous renseigner sur la direction qu'ils avaient pris. D'autres personnes ont cependant pu nous fournir ces informations. Ils se dirigent à présent vers l'ouest. Ils ont dû chercher à gagner la... Il s'interrompit en plein milieu de sa phrase, la reine faisant son entrée dans la salle du trône. Elle avait dû être informée de sa présence par l'un des gardes.

Mon cher frère, comment va Alniyiah ? demanda-t-elle alors sans aucune de ces manies et politesses inhérentes aux souverains, visiblement inquiète. On pouvait sentir à travers le ton qu'elle employait qu'elle avait une entière confiance en son frère pour ramener sa « fille » en sécurité.

D'après les informations que nous avons pu obtenir, elle se trouverait actuellement en compagnie d'Azanart Elindën et de la prêtresse Iryllaë dans les environs d'Enaïkal. Les tolekis de ce village ont affirmé les avoir vus en bonne santé, répondit-il à sa sœur. Ils se seraient dirigés vers Yraan, certainement pour s'y mettre à couvert, nous allons poursuivre nos recherches vers les bois.

Ramène-la, je t'en prie, raisonne-la ! Ordonna Zayiah. Je ne saurai la savoir courant un tel danger... finit-elle, considérant visiblement la fille du roi comme la sienne. À l'expression du roi, le mage eweà put comprendre qu'il en était de même pour lui. Il craignait plus que tout pour la vie de sa seule fille. La savoir avec son meilleur guerrier n'arrivait pas à le rassurer. Pas plus que l'idée qu'elle avait dû se mettre en tête de donner l'épée à ce maître chanteur qui semblait tant terrifier la reine. Seul son retour apaiserait son esprit et ses craintes.

Usez de magie si nécessaire, Naïlo... ajouta le roi avant de préciser Mais pas de violence... Zerkhen refoula tant bien que mal une envie folle de rager quand le roi l'appela une nouvelle fois avec ce surnom ridicule dont il se plaisait à l'affubler.

Cela va de soi, Majesté, rétorqua le mage avec autant de calme qu'il pouvait. Mes hommes et moi ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les rattraper et les ramener en Ahel le plus tôt possible. Il inclina alors poliment la tête. Puis, après en avoir reçu l'autorisation explicite de Mahylen Azalkayanah, il se dirigea à reculons vers la sortie, prenant soin à ne jamais tourner le dos au couple royal. Il gagna les couloirs, saluant au passage les gardes puis quittant leur champ de vision aussi vite et de la même manière qu'il leur était apparu.

Après une incantation accompagnée d'une gestuelle précise similaire à celles qu'il avait employés quelques temps auparavant, il se retrouva dans la chambre de l'auberge tolekie qu'il avait obtenue. Il en sortit, redescendit dans la salle commune de la taverne et rendit sa clé à l'aubergiste en le gratifiant d'un sourire peu sincère avant de quitter le bâtiment et rejoindre ses hommes à l'extérieur. Ceux-ci semblaient d'ailleurs s'impatienter grandement et poussèrent un soupir de soulagement quand ils le virent revenir.

Nous partons vers l'ouest, annonça-t-il en grimpant sur son cheval et en l'avançant dans la direction qu'il venait d'énoncer.

Les soldats l'imitèrent sans se faire prier et partirent dans la direction que leur meneur leur avait donnée. Leur allure était loin d'être aussi rapide qu'en journée, ni les soldats ni les chevaux y voyant aussi bien qu'en plein jour. Seul le mage drow le pouvait et n'était pas perturbé par la nuit et son obscurité. À leur tour, après une durée de chevauchée qu'ils ne purent estimer, ils entrèrent en vue de la forêt où Zerkhen pensait que les trois fugitifs s'étaient réfugiés. Quoi de plus logique pour se mettre à couvert. Semer des poursuivants dans une forêt, inconnue qui plus est, était largement plus aisé qu'en plaine. S'il avait été à leur place, il aurait probablement lui aussi choisi cette option, ou alors celle de passer par les Profondeurs si cela avait été possible. Ce qui n'était de toute évidence pas le cas dans cette région. Ils étaient trop éloignés des montagnes pour avoir un accès à cette partie du monde. Il avait eu longuement l'occasion d'étudier la géographie des passages entre les profondeurs et la surface lorsqu'il vivait encore à HunRanoch et n'avait jamais entendu parler du moindre passage dans les plaines de Tolesh, et encore moins dans celles bordant la forêt d'Yraan.

Une fois à la lisière du bosquet, il descendit de cheval, préférant s'engager en ce lieu en marchant plutôt qu'en chevauchant sa monture. Il invita ses acolytes à faire de même, mais ils avaient pris d'eux-même cette initiative avant même qu'il le leur demande. Ne souhaitant faire la remarque cinglante qui lui avait traversé l'esprit à ce moment là, il s'engagea alors entre les arbres et s'enfonça dans le bois. Les elfes en armure, ne voyant pour ainsi dire rien en ce lieu tant l'obscurité était profonde, suivaient le mage de très près pour ne pas s'égarer. Ils marchèrent à nouveau pendant une durée qu'aucun d'eux ne put estimer et ce jusqu'à ce que l'elfe noir s'arrête brusquement sans prévenir avant de demander aux soldats de conserver le silence. Ces derniers, ne comprenant pas vraiment de quoi il retournait, demandèrent des explications, mais se firent rappeler à l'ordre pour ne plus faire le moindre bruit.

Un peu plus loin devant eux, ils pouvaient voir de la lumière et des silhouettes qui bougeaient.

Nous devons nous approcher, suggéra l'un des soldats. Ils sont là... ajouta-t-il avant de se faire couper.

L'eweà écouta cependant ce qui venait d'être proposé et se rapprocha quelque peu de ces silhouettes. Il reconnut sans peine ceux qu'il cherchait sur ordre du roi. Ils étaient près d'un arbre au feuillage doré, en compagnie de trois personnes qui lui étaient inconnues. Trois jeunes femmes qu'il ne put s'empêcher d'admirer. Ces dernières semblaient leur montrer quelque chose au niveau des racines de l'arbre, mais il ne pouvait pas voir quoi, se trouvant bien trop loin pour le distinguer. Il envisagea alors de scruter magiquement ce qui se passait pour pouvoir avoir la réponse aux interrogations qu'il se posait. Il entama avec autant de discrétion qu'il le put l'incantation nécessaire au sort auquel il pensait mais, avant qu'il ne puisse l'achever, constata après être interrompu par l'un des soldats que les fuyards s'engageaient dans ce qui semblait être un passage sous les racines de l'arbre. Il lança un regard plein de reproches à celui qui lui avait fait gâcher son sort pour bien lui faire comprendre qu'il n'avait pas intérêt à recommencer ce genre de choses avant de se reconcentrer sur les choses étranges qui se passaient dans la clairière. Il aurait pourtant juré ne jamais avoir vu le moindre passage sous l'arbre, bien que la précision de ce qu'il avait vu était loin d'être fiable vu la distance qui le séparait de la scène. Mais avant même qu'il ait pu envisager d'emprunter à leur tour cet étrange passage, il semblait avoir disparu, comme n'ayant jamais existé.

Fort heureusement, Zerkhen avait sa petite idée quant à la destination qu'ils prenaient. Sa longue séance de lecture dans la bibliothèque royale n'y était pas pour rien. Il y avait appris que l'épée, ce qu'ils devaient être partis chercher, avait été perdue dans les alentours de Darkhenyâ, dans les terres dévastées que l'on nommait Arkaleth. Avec cela, il n'était pas difficile de deviner que leur destination approximative était celle-ci, très loin au sud de l'Ahel. Et s'il ne pouvait pas passer par les profondeurs, alors il passerait par les montagnes. Par chance, les Ennuagées formait une chaîne montagneuse moins haute que les Enneigées et les chemins des profondeurs étaient bien souvent sinueux, longs et complexes. Ils parviendraient peut-être à ne pas prendre de retard, voire à les doubler, à condition de trouver la sortie qu'ils emprunteraient...
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